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vendredi 22 mai 2015

La Tantrica active ou SHAKTI INITIEE



Si une femme trouve un homme qui a une armature suffisante pour être un centralisateur, elle doit passer de l’état de femme profane – pour ne pas dire vulgaire – à celui de Shakti initiée, de Tantrica active, consciente et opérationnelle.


Pour cela, elle doit réaliser une conversion, c’est à dire un retournement de sa situation d’encastrement et d’inversion, un retournement de son type de fonctionnement interne. Il faut qu’elle ait une conscience de sa gestion beaucoup plus forte et beaucoup plus précise, qu’elle change complètement les coordonnées de son fonctionnement automatique. Car en fait, l’initiation est un retournement de tous ses fonctionnements automatiques : on respire à l’envers, on maintient sa respiration en inspiration et on souffle, on jeûne, on dort moins, on s’occupe d’une dimension supérieur au lieu de ne s’occuper que d’une dimension matérielle. La véritable initiation, c’est de renverser la vapeur, de faire le contraire de ce que l’on fait spontanément lorsqu’on se trouve sous le poids de la matière et du corps substantiel qui enferment le psychisme et la conscience dans un état de condensation limité et obscur.

Cela veut dire que cette forme qui veut sortir de sa condition habituelle doit commencer à diriger sa conscience d’une autre manière. Si elle trouve un réel pôle de recentralisation du type que j’ai formulé, il va falloir qu’elle commence à se mettre en corrélation avec lui d’une manière beaucoup plus précise. Il faut en effet qu’elle parvienne à diriger son énergie vers ce type de structure qui a ne liaison surhumaine, une présence humaine avec des systèmes robotiques associés à des résonances inhumaines et infra-humaines. Toute la ligne de transfert doit être sous contrôle de la conscience interne et supérieure, ce qui n’est absolument pas le cas chez la femme ordinaire.

Pourquoi se diriger donc vers ce type de structure en conscience ?

C’est parce que, s’il y a douze trous dans le corps de l’homme, il y en a un treizième dans le corps féminin, et le chiffre 13, on dit que c’est la mort. Effectivement, ce treizième trou saigne tous les mois, met la femme en relation avec cet éclatement monumental qui la vide complètement de ses capacités de reconstruction de son état énergétique. Dans les mythes des combats d’Hercule avec Anthé, à chaque fois qu’Anthé tombe à terre, il reprend ses forces. La seule façon de le vaincre, c’est donc de le mettre en l’air et de l’étrangler en l’air.

La chute menstruelle de la femme mise tous les mis en contact avec l’éclatement de son homme périphérique, c'est-à-dire tous ses accrochages karmiques, remet complètement à la masse le monde énergétique interne de cette femme qui, par l’intermédiaire du sang, retourner à la matière.

Le corps de la femme n’est pas un moule dans lequel on peut faire quoi que ce soit pour réaliser un véhicule d’immortalité, puisqu’il est percé. C’est pour cette raison que, dans la mythologie on parle de tonneau des Danaïdes, tonneau qu’on ne doit pas essayer de remplir en permanence parce qu’il est percé. Si on y met de l’énergie, celle-ci disparaît et retourne à la masse.

Il faut que la femme prenne conscience du fait qu’on ne peut pas utiliser le moule que représente son corps pour construire un véhicule d’immortalité, sinon elle risque de ronronner dans ce type de situation et n’aboutira jamais à rien. Il faut qu’il y ait un changement de coordonnées. La femme a une conscience semblable à celle de l’homme, mais elle a à gérer un univers difficile. Cependant, si on la dirige bien, elle a la capacité d’appréhender beaucoup plus d’énergies que l’homme, et des énergies souvent beaucoup plus denses. Cette capacité est due au fait que, d’une part, elle a des ouvertures d’accès plus grandes, et d’autre part, elle aune force de transformation et de mutation énorme, par l’explosion, par la compression, par l’écrasement etc.

Pour un homme initié, intelligent, bien structuré, la femme est un excellent adjuvant de transformation s’il arrive à maîtriser ses forces d’éclatement et d’écrasement. Dans ce cas, la femme qui s’associe à lui peut lui permettre de régler des choses extrêmement difficiles et notamment des choses très étendues vers le haut et l’extérieur ou très condensées vers le dessous. L’homme qui s’occupe du monde féminin peut, s’il garde sa cohérence interne, dépasser petit à petit sa condition d’homme ordinaire vers le dessus et vers le dessous.

A ce niveau, une femme éveillée peut aider l’homme à construire quelque chose de surhumain-humain-inhumain. Et l’homme qui a ainsi décidé de se modifier dépasse l’état d’homme ordinaire ; il devient un Fils, un Fils rédempté et relié au Père. Il est écrit dans les textes sacrés que le Fils rédempte la Mère. Il n’y a que dans le cas où un homme devient un Fils relié à son Père spirituel qu’il peut rédempter la femme.

A la fin de l’Evangile de Thomas, quand les apôtres veulent empêcher des femmes de s’approcher de Jésus, il dit : "Non, laissez-les s’approcher, en vérité, je vous le dis, je les rendrai semblables à vous les hommes afin qu’elles aussi puissent entre au royaume des Cieux". C’est quand même très symptomatique.

La possibilité d’entraide entre l’homme et la femme étant posée, la femme et l’homme peuvent se positionner ; il y a un homme suffisamment structuré et reconnu par des femmes, et des femmes qui ont effectivement aidé cet homme qui a su les régir, qui ont réussi à participer à la construction de quelque chose et à apporter leur faculté de mutation. Il s’agit ensuite de faire en sorte que la construction ainsi réalisée puisse éventuellement être utilisée par la rédemption de la femme en suivant le même processus : sortie de la femme hors de ses divers vortex ou éclatements, sortie de son corps physique, c’est à dire entrée progressive dan la structure représentée par  l’homme et les systèmes surhumains et inhumains qui se trouvent au-dessus et en dessous de lui.

Ce qui se complique, c’est que l’homme ne peut accepter tout d’une femme. Il peut peut-être accepter son mental, peut –être son psychisme ou sa vitalité, etc… Mais si ces éléments sont trop puissants, trop vastes, trop liés à des systèmes très expansés, trop condensés etc… la femme ne pourra pas s’accorder à cette structure. Elle pourra peut-être s’y raccorder spirituellement mentalement, peut-être spirituellement, mentalement et psychiquement, mais pas en totalité.

Dans l’idéal, la femme peut arriver à aimer tellement cet homme et son champ structural qu’une partie d’elle se projette dans cette structure. Cette situation n’est pas facile à créer, parce qu’il faut aussi que le champ psychique de la femme soit accepté par la structure en cours. Celle-ci a un certain mode fonctionnement et de construction qui peut permettre à l’énergie de la femme de fonctionner dans un cadre contrôlé au-dessus, dans la zone intermédiaire et en dessous. Le moule ainsi construit, s’il est bien contrôlé dans ses communications avec l’extérieur, peut servir à la construction de quelque chose d’immortel.

Cette configuration référentielle interne a suffisamment de contrôle pour ne pas accepter tout ce qui est trop éclaté ou tout ce qui ressemble trop à un vortex d’écrasement et donc de condensation. Elle est suffisamment précise pour ne rien laisser pénétrer de ce qui ne lui est pas strictement accordé.


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