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samedi 24 janvier 2015

La Tradition Cabot – ou la Sorcière de Salem



Laurie Cabot, la vraie sorcière de Salem 

Sorcière «officielle» de la tristement célèbre cité du Massachussets où elle ouvrit en 1971 la première boutique de magie, Laurie Cabot a fêté l’année dernière son 75ème anniversaire. Figure publique et proéminente dans l’univers de la wicca nord-américaine, elle se pose en sorcière de lignée, oeuvre depuis les années 70 à la reconnaissance du mouvement wiccan et a créé une tradition que nous vous présentons ici.

Impossible de parler de la tradition Cabot sans vous présenter sa fondatrice : Laurie cabot. Laurie cabot, connue comme étant la sorcière officielle de Salem (intronisée comme telle par le gouverneur du Massachusetts lui-même), est une figure emblématique de la sorcellerie Outre-Atlantique. Elle fût la première à ouvrir une boutique de sorcellerie aux Etats Unis.

Initiée à l’adolescence, elle se proclame également sorcière héréditaire (une lignée britannique de 3000 ans !). Aujourd’hui, Laurie Cabot a un emploi du temps de ministre : son coven, sa boutique, son association contre la discrimination et les droits des sorcières, ses interview TV et radio, et ses consultations privées de divination et autres filtres d’amour...

La tradition Cabot est un mélange de Wicca et de Sorcellerie. Cette tradition met davantage l’accent sur le côté magie pratique en tant que science et art de vivre. Il n’y a que très peu de références aux dieux, sauf lors des sabbats. Ces rituels visent à célébrer la Nature en tant que source d’équilibre plutôt que de créer un véritable lien avec le coté spirituel et divin de celle-ci. Les «Cabots» ont créé une école où de nombreux Américains apprennent l’Art et les propriétés magiques des plantes et des pierres. Laurie propose aussi de nombreuses conférences à travers les Etats-Unis où tous les païens se pressent pour l’écouter.

Malgré le côté très théâtral (Laurie a un look d’enfer et pratique de nombreux rituels en public !) et business woman, la tradition Cabot est une bonne source d’inspiration pour les wiccans du monde entier qui affectionnent le côté «Sorcière» de leur culte.

La tradition des sorcières de Laurie Cabot, Salem, M.A. http://www.lauriecabot.com/

La Tradition cabot et sa science expliquées : Les aînés de la tradition Cabot et moi-même, Laurie Cabot, nous nous questionnons sans cesse à propos de notre tradition et nous avons pensé que ce serait le bon moment pour exposer les principes de base. La question à propos de laquelle nous avons le plus de demandes est en quoi sommes-nous différents d’autres traditions établies.

Par de multiples façons, n’importe quelle tradition peut vous apporter beaucoup au cours de votre chemin spirituel. La tradition Cabot est un enseignement moderne et une tradition mystique qui prend racine dans le passé avec les Sorcières de Kent England qui étaient reliées à une autre tradition au-delà de l’Egypte antique d’Hermès ou même de Thoth. De même que dans l’Egypte ancienne qui comptait de nombreuses écoles du mystère, il y a beaucoup de  traditions. Si l’une d’elle est efficace pour vous, alors cette tradition est celle qu’il vous faut. Il y a beaucoup de chemins menant à la conscience.

La tradition Cabot se concentre sur la science de l’Art. Ce qui est important de noter ici c’est l’utilisation que nous faisons du mot «science». Ce mot, comme le mot «Sorcière», a subi quelques changements fondamentaux dans sa réelle signification. Les grands scientifiques comme Galilée ont été détruits par l’église catholique pour avoir contredit les points de vue de l’Eglise sur la nature et l’univers, comme le soleil tournant autour de la Terre et d’autres non-sens. Quand les observations scientifiques sont devenues trop difficiles à tenir sous silence, l’Eglise a fait un pacte avec «les scientifiques» pour que toutes les choses mesurables ou qui peuvent être visibles soit appelées «scientifiques», et que l’invisible reste sous la juridiction de l’Eglise.

Dans l’Egypte ancienne, les premiers astronomes étaient  aussi des astrologues, les premiers docteurs étaient aussi des prêtres qui ont compris les propriétés magiques des plantes. Les architectes ont pris en compte le mouvement des étoiles et l’impact spirituel de leurs constructions. Ils n’ont jamais croisé quiconque pour éliminer la vue holistique, en sacrifiant le composant spirituel pour se concentrer seulement sur la mécanique. La religion avait une base dans la philosophie et la philosophie avait une base dans la science, l’art faisait partie de toutes choses puisque l’univers avait une base purement créative. Toute chose était interconnectée aux autres. La médecine moderne a mis très longtemps à comprendre le rôle du stress ou du moral dans des maladies. La médecine occidentale préfère toujours traiter les symptômes plutôt que la cause sous-jacente.

Les «Cabots» (sorcières de la tradition Cabot) regardent la science du point de vue holistique de nos ancêtres et respectent également les découvertes récentes et les méthodologies de travail d’aujourd’hui. En fait, rien de ce que l’on découvre aujourd’hui ne change les choses mais nous avons une perspective plus grande pour permettre à nos scientifiques actuels de rattraper le savoir de nos ancêtres, il y a 3000 ans. Les «Cabots» savent que les pouvoirs psychiques sont réels, nous savons que l’intention est l’action et nous comprenons que la magie est réelle puisque nous l’utilisons au quotidien. Nous enseignons à nos élèves comment fabriquer leurs propres outils de l’Art dans des conditions réelles quand, combinés avec les principes d’Hermétisme, nous obtenons une feuille de route sur la façon d’utiliser ce que nous connaissons le plus efficacement. Ce n’est pas une question de croyance, c’est une question d’expérience personnelle.

Quand nous pratiquons notre magie, nous comprenons très spécifiquement les forces que nous utilisons et pourquoi. Il n’y a pas un seul élément qui ne soit pas rattaché à une explication spécifique. Comme nous les «Cabots», nous sommes très axés sur la pratique, la magie doit fonctionner ou alors ceci est un exercice fantasque et de l’auto-tromperie. La superstition et le simple apparat n’ont aucune place dans notre tradition. Comprendre la sorcellerie Après des milliers d’années de désinformation et de persécutions, d’innombrables romans de fiction, de films et de reportages à la télévision, il est compréhensible que la confusion existe à propos des Sorcières, de l’Art et de la voie hermétique antique. Voici quelques informations que vous devez savoir :

Magie blanche et noire
La magie blanche et la magie noire n’existent pas. Pratiquer la magie permet à un individu ou à un groupe d’individus de travailler en tandem, aligné sur les forces correctes de l’univers, le créateur ou le grand «Tout». Garder cet alignement est difficile dans la société d’aujourd’hui et la Sorcellerie nous donne beaucoup d’outils pour nous aider dans cette tâche, ainsi que pour aider les autres. À la différence d’un marteau qui peut créer et détruire, la magie peut seulement aider à aligner, elle ne peut faire rien d’autre. Certains peuvent essayer de projeter leur intention sur autrui pour causer le mal et ces actes sont à la magie ce qu’une agression avec une batte de baseball est au baseball !

Leur magie déclenchera la Loi du Triple Retour sur eux et cette mauvaise magie peut facilement être détruite par toute personne qui connaît la magie la plus élémentaire.
Les charmes (sortilèges) Les charmes sont apparentés à la prière, mais plus ciblés sur une chose précise. Le processus de création d’un charme permet à l’individu de vraiment se concentrer sur ce dont il a besoin, pour lui-même les autres et pour le bien de tous. Les charmes font partie de notre science et devraient être perçus comme une façon d’aider dans la concentration en rassemblant un certain nombre d’éléments correspondant à un souhait. Avant de partir en voyage, vous faites vos bagages de manière appropriée, les charmes permettent à votre souhait de voyager avec tout ce qu’il faut pour être réalisé.

Démons : Satan et autres choses effrayantes
Les démons comme Satan et Lucifer (ça ne va pas plaire aux Lucifériens !) sont l’invention relativement récente des cultes judéo-chrétiens pour effrayer leurs fidèles et obtenir leur obéissance et n’ont aucun rapport avec nous. Notre Voie était déjà présente avant les Chrétiens ou les Juifs,  ce pourquoi ils ont usurpé tant de nos traditions, mais c’est une autre histoire. Notre religion n’a aucune mauvaise déité ; notre philosophie refuse l’asservissement par la peur et la crainte, seul l’enseignement et l’éclaircissement sont requis.

Le pouvoir et l’«Art »
Les principes d’Hermétique nous enseignent d’avoir un rôle actif dans nos vies. Nous sommes des pacifistes, mais solidement actifs quand il est question de notre protection. Nous utilisons notre Magie et notre science pour éloigner le mal et aider d’autres à le faire eux-mêmes. Nous ne retournons pas le mal ou les mauvaises énergies à l’envoyeur, nous le neutralisons, ainsi il ne peut nuire à personne. Il est préférable d’étouffer un feu, que de le noyer avec de l’eau. N’importe quel pompier vous dira que l’eau, la plupart du temps, cause de nombreux dégâts dans un incendie. Une Sorcière doit apprendre à s’occuper d’elle-même avant qu’elle ne puisse aider d’autres personnes d’une façon ou d’une autre. Ce n’est pas égoïste, mais pratique. Vous voudriez que votre chirurgien soit au mieux de sa forme avant une opération complexe. Les Sorcières voient la vie de cette façon.

Qu’y a t-il dans un Nom ?
La Sorcellerie n’est pas un terme qui désigne toutes les voies magiques. La Sorcellerie est en grande partie d’origine indo-européenne et notre tradition commence par Hermès qui semble avoir été adoré et vénéré dans l’Egypte antique. L’Art se développa, importé par des migrants connus plus tard pour être les Celtes. Le mot  Sorcière n’a pas de masculin. Le mot Sorcier signifie «rompre un Serment» en écossais. Les disciples de l’Art sont simplement des Sorcières. Vous pouvez aussi être un Druide, enchanteur ou Mage, Magicien, Prêtre, Prêtresse, ou même un Aîné, mais vous serez toujours une Sorcière.



Les Sorcières et la mode
Les Sorcières portent des vêtements de toutes les couleurs dans tous les styles - beaucoup de Sorcières veulent porter des vêtements noirs ou des robes rituelles. La couleur noire est la culmination de toutes les vibrations de lumière sur le plan matériel. Le Noir absorbe les informations lumineuses et aide les Sorcières à être plus réceptives aux perceptions psychiques et énergétiques. Pour être une Sorcière, il en faut un peu plus que de porter un pentacle et un manteau.

Les Sorcières sont partout
Les Sorcières viennent de tous les milieux socio-économiques et ethniques - beaucoup de Sorcières sont des professionnels tenant des postes à responsabilités comme médecins, infirmières, policiers, enseignants, etc. La Sorcellerie ne fait pas de discrimination raciale et ethnique et voit l’égalité dans les yeux du tous.

La baguette
Les Sorcières utilisent des baguettes magiques – souvent vous voyez l’utilisation de baguettes magiques dans des dessins animés pour enfants et des films rendant cet objet frivole. Dans la réalité, les baguettes magiques sont utilisées dans la guérison et pour diriger l’énergie.

La sorcellerie est un système
Les sorcières utilisent la sorcellerie comme une science, un art et une religion - elles utilisent leurs connaissances et leur Magie en harmonie avec l’Univers et la Nature qui les entourent. Beaucoup de nos pratiques sont vérifiables et il n’y a rien de surnaturel, d’occulte dans ce que nous faisons. Ce que je fais, n’importe lequel d’entre vous peut le faire avec du travail et de la pratique. J’en veux au mot «surnaturel» qui implique un certain facteur extérieur ou extraordinaire au travail en opposition avec les résultats réalisés par l’étude et la pratique.

Un athlète qui travaille dur pour perfectionner son habileté n’est pas surnaturel, c’est également le cas pour nous. Les choses occultes sont tenues au secret et tandis qu’il est vrai que pendant des siècles nos pratiques ont été cachées pour éviter la persécution, désormais rien de notre système n’est inaccessible pour ceux qui souhaitent apprendre.

Qu’est-ce qu’une Sorcière ?
Le mot «Witch/Sorcière» a une histoire riche et profonde - comme le définit le dictionnaire anglais Oxford, «Witchcraft/ Sorcellerie» est un mot celtique signifiant le sage. Nous n’utilisons pas le mot «magic», comme la prestidigitation, mais «Magick» qui est le terme global pour les pratiques de l’Art et des traditions de ceux qui ne sont pas des Sorcières, comme dans la tradition des Indiens d’Amérique et autres traditions païennes. J’utilise l’orthographe «Majick» pour différencier les pratiques des Sorcières formées par la Tradition Cabot.

Le pentacle
Dans la religion de la Sorcellerie, nous considérons le pentacle comme une amulette et un symbole de protection - l’étoile à cinq branches représente le corps humain et la terre. L’étoile entourée par le cercle représente le corps humain englobé par la protection du grand «Tout». Le pentacle est le symbole de la Sagesse Universelle. À l’envers le pentacle signifie que vous le portez inversé, cela peut signifier l’impair, mais rien de plus.

La Nature
Les sorcières s’intéressent vraiment à l’écologie - elles n’ont jamais oublié que le Monde n’est pas notre ennemi. La matière n’est pas inerte, muette. La Terre et tous les êtres vivants partagent la même force de vie. Ils sont composés de modèles d’intelligence, de connaissance et de divinité. Toute la vie est une toile. Nous sommes reliés comme des frères et soeurs. Les sorcières doivent être ancrées dans les deux mondes et éveillées à leurs responsabilités envers les deux mondes. C’est seulement en étant des humains responsables que nous pouvons être des Sorcières responsables et seulement les Sorcières responsables survivront. Nous respectons la nature, mais ne l’adorons pas. Les sorcières n’adorent pas du tout le créateur ou le «grand Tout», cependant nous voyons le «grand Tout» en toutes choses tout et nous le respectons. 

Extrait de «Pouvoir de la Sorcière» par Laurie Cabot, Delacourt (presse).
Publication de Dell (Vallon)) N.Y., N.Y., octobre 1989


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